27Sep

Une étude du Harvard Business Review vient de jeter un (gros) pavé dans la mare; dans les 18 mois qui suivent leur prise de fonction, la moitié des dirigeants des grosses et moyennes entreprises se font évincer pour des erreurs de décision ou d’évaluation du marché souvent récurrentes. Ce turnover coûte aussi très cher puisque, sur les 2500 entreprises passées au crible par PwC entre 2000 et 2014, les actionnaires de ces mêmes sociétés ont perdu en moyenne 1,8 milliards de dollars directement imputable à la valse des dirigeants.

Lorsque les CEO déçoivent, c’est aussi souvent pour les mêmes raisons :

Le nouveau dirigeant veut inscrire trop vite sa marque sur l’entreprise, afin de « justifier » son poste tout frais (et ses émoluments); le problème, c’est qu’une prise de décision trop rapide peut avoir des effets dévastateurs sur la stratégie globale de l’entreprise, sans compter que des changements brutaux peuvent « braquer » le reste de l’équipe dirigeante. Solliciter un retour d’information avant d’agir, ou bien encore faire un audit permet e prendre ses marques en douceur et de prendre du recul sur une situation souvent déjà compliquée (sinon on ne ferait pas venir un nouveau dirigeant).

– L’autre profil du dirigeant en échec concerne celui qui ne sait pas transmettre la vision et la mission de la société. Si l’on ne sait pas communiquer et expliquer, il sera beaucoup plus difficile de convaincre les cadres et aussi les employés du bien fondé des changements à venir. Et le dirigeant se retrouvera sur la sellette au moindre faux pas.

Le dirigeant tyrannique, qui pense qu’il obtiendra tout par la peur, est aussi sur un siège éjectable à très court terme, car il n’est pas possible d’obtenir une vraie confiance et un vrai engagement de la part de ses collaborateurs directs si ces derniers estiment qu’ils peuvent perdre leur poste au moindre mouchoir qui tombe. Difficile aussi d’embaucher des pointures lorsqu’on promet l’enfer aux nouveaux arrivants. Les CEO autoritaires et « justes » sont légions (Steve Jobs et même Bill Gates n’étaient pas des tendres), mais les tyranniques assoiffés de pouvoir ont déjà été oubliés.

Le capitaine d’un voilier n’est efficace que si les hommes à bord le sont aussi; il en va de même pour un chef d’entreprise qui n’aura pas su s’entourer des meilleurs à cause d’une méthodologie de recrutement déficiente (le flair ?); et il ne sert à rien d’être un bon visionnaire sur son marché ou un bon stratège si on doit se retrouver tout seul à la barre parce que les collaborateurs ne comprennent rien à ce qui se passe.

La liste des « epic fails » de nos chers CEO n’est bien sûr pas clause avec cette liste des « 4 erreurs à ne pas commettre »; après tout, un chef d’entreprise est aussi un homme comme les autres…

 

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